Pourquoi poser des limites à ton enfant ? La vraie raison à laquelle tu ne t’attendais peut-être pas
Tu le sais, poser des limites fait partie de ton job de parent. Mais est-ce que tu t’es déjà demandé pourquoi tu le fais vraiment ?
Est-ce pour éviter le chaos à la maison ? Pour préparer ton enfant à sa vie d’adulte ? Pour lui apprendre que “dans la vie, on n’a pas toujours ce qu’on veut” ?
Ces réponses, je les entends souvent. Tu les as peut-être pensées aussi. Mais si tu me lis aujourd’hui, c’est que tu pressens qu’il y a autre chose, non ? Quelque chose de plus profond, de plus humain.
Et si je te disais que la vraie puissance des limites, c’est justement ce qui permet à ton enfant de se reconnecter à lui-même... et à toi ?
Tu ne poses pas des limites pour "tenir" ton enfant, mais pour le soutenir
Quand je demande aux parents pourquoi ils posent des limites, les réponses sont souvent pleines de bon sens :
— "Il faut bien qu’il comprenne les règles de la vie."
— "Sinon, on ne s’en sort pas à la maison !"
— "Il doit apprendre à gérer la frustration."
Mais est-ce que ces raisons tiennent vraiment quand ton enfant est en pleine tempête émotionnelle ?
Est-ce qu’il apprend quelque chose à ce moment-là ? Honnêtement... non.
Dans ces moments-là, il n’est pas en état d’apprendre. Son cerveau est littéralement déconnecté de la zone du raisonnement. Il a juste besoin d’une chose : se sentir en sécurité pour lâcher ce trop-plein.
Et c’est là que ta limite entre en jeu. Si tu connais l’approche parentale Hand in Hand, tu sais déjà que les limites sont précieuses. Posées avec douceur et présence, elles offrent à ton enfant un espace sûr pour décharger.
🍎 L’histoire de la pomme (ou comment une limite devient un sas de décompression)
Je te partage une anecdote très simple — tu vas peut-être t’y reconnaître.
18h45, l’heure critique. Mon fils de 3 ans arrive dans la cuisine, déjà à fleur de peau. Je prépare le dîner, je coupe une pomme pour lui… et là, c’est la crise.
La pomme était censée être épluchée, mais pas coupée. Résultat : hurlements, larmes, pomme au sol, chaises renversées.
Et moi, j’ai deux options :
Lui refaire une pomme parfaite, pour “acheter” un peu de calme.
Dire non, interposer une limite, et rester à ses côtés pendant la tempête.
Ce soir-là, j’ai choisi l’option 2. Et je suis restée. Présente. Disponible.
Il a crié, tapé, essayé de prendre une autre pomme. Et moi, je lui ai offert ce qu’on appelle dans l’approche Hand in Hand une “séance de Rester-écouter”. Rien de doux ou silencieux à ce moment-là, je te rassure. C’était intense, bruyant, remuant.
Mais petit à petit, la crise a laissé place aux larmes. Puis à un câlin. Puis à une phrase douce :
"On pourra faire une compote avec la pomme ?"
Et là, j’ai su. Il avait vidé son sac. Il s’était reconnecté.
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La limite, c’est ce contre quoi ton enfant peut s’appuyer pour aller mieux
Tu vois, cette limite — “non, il n’y aura pas une autre pomme” — elle ne lui a pas appris que la vie est injuste. Elle ne lui a pas “enseigné la frustration”.
Elle lui a permis de libérer une tension trop grande pour lui.
Et c’est ça, le cœur de l’approche Hand in Hand.
Tu ne poses pas une limite pour contrôler ton enfant. Tu la poses pour l’aider. Tu lui donnes un cadre clair, avec amour et fermeté, dans lequel il peut enfin se décharger et revenir à lui-même.
Très souvent, les enfants ne savent même pas pourquoi ils sont en colère. Leur comportement part dans tous les sens, et nous, on voit bien que quelque chose ne tourne pas rond.
À ce moment-là, ta limite agit comme un signal clair. Un "non", un "je ne peux pas te laisser faire ça", un "ce n’est pas possible maintenant".
Et si tu restes avec lui, en présence, en l’empêchant de se blesser ou de casser, tu lui offres un vrai cadeau : celui de pouvoir vider ses émotions dans un espace sécurisé.
En conclusion : une limite posée avec amour, c’est un pont vers la reconnexion
Alors oui, tu peux lui apprendre la vie, la frustration, le vivre ensemble.
Mais pas en pleine crise. Pas quand il hurle.
À ce moment-là, il n’a besoin que d’une chose : savoir que tu es là, solide, et que tu ne vas pas fuir.
Et une fois qu’il est revenu à lui, que la tension est sortie, là tu peux parler, expliquer, transmettre.
C’est dans ce calme retrouvé que les apprentissages sont possibles.
Et tu verras, avec le temps, que les limites posées dans cet esprit nourrissent la confiance, la coopération et le lien.
Alors oui, poser une limite, c’est parfois dur. Ça secoue.
Mais c’est une des plus belles façons que tu as de dire à ton enfant :
“Je t’aime, même quand c’est dur. Et je suis là pour t’aider à aller mieux.”
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