3 étapes pratiques pour fixer des limites avec bienveillance
Fixer des limites avec bienveillance : oui, mais comment ? Et si je te proposais 3 étapes pratiques pour y parvenir ? Car oui, comprendre pourquoi poser des limites est essentiel. Mais encore faut-il réussir à passer de la théorie à la mise en pratique !
Juste poser une limite, sans analyse avant et sans écoute après, n’aurait pas beaucoup d’utilité, sinon celle de nous donner une vague impression d’avoir “fait quelque chose”.
Alors enfile ta casquette de Sherlock Holmes 🕵️♀️, puis ton casque de pompier 👨🚒, car oui, interposer une limite à la sauce Hand in Hand, va te demander de rentrer coup sur coup dans la peau de plusieurs personnages !
Chez l’assureur auto avec ton petit bonhomme de deux ans...Spoiler Alert : oui, ça va déraper !
Commençons par une petite anecdote, pour disséquer ce qui se passe à la toute première étape du processus de fixer des limites avec bienveillance à son enfant.
On est samedi matin, et c’est le jour où tu dois passer chez l’assureur pour renouveler le contrat d’assurance de la voiture, car tu n’as pas eu le temps de le faire les autres jours.
Ton petit de deux ans et demi est avec toi, et tu n’as pas d’autre choix que de l’emmener.
Tu pars rapidement sans prendre de jeu ni rien, parce que tu es à la bourre pour le rendez-vous que tu as pris.
Arrivé sur place, malheureusement, il y a beaucoup d’attente, et au bout de quarante minutes, ton petit, qui jusque-là a été vraiment mignon, commence clairement à s’impatienter et à faire un peu n’importe quoi : il se roule par terre, fait tomber tout ce qui se trouve à sa portée et commence à être ultra-insolent avec tous les adultes qui s’approchent de lui.
À ce moment-là, le bon sens dicterait qu’il est peut-être temps de poser une limite, car clairement son comportement dépasse les bornes, non ?
Que son comportement soit en train de déraper, c’est assez clair.
Mais en même temps, as-tu pris le temps de vraiment comprendre ce qui était en train de se passer pour lui ?
Est-ce que la situation dans laquelle il se trouve est vraiment adaptée à son âge et sa maturité ?
Honnêtement, quarante minutes d’attente ⏰ chez un assureur, sans rien pour de distraire, est-ce réellement supportable quand on a deux ans ?
Tu vas me dire que si tu avais su qu’il y avait de la queue, tu n’aurais pas emmené ton petit.
Mais maintenant que vous y êtes tous les deux, réfléchis un instant : penses-tu que la meilleure chose à faire soit de fixer une limite (même avec bienveillance !) pour permettre aux tensions de ton petit de sortir ?
Probablement pas.
Cette histoire peut se finir de beaucoup de façons différentes, mais dans tous les cas, plus qu’une limite, c’est avant tout de reconnexion dont ce petit a besoin.
Peut-être sortir lui chercher un petit quelque chose à manger, lancer un Jeu-écoute avec lui en le prenant sur son dos… ou si l’attente n’en finit plus, prendre la dure décision de laisser tomber ce rendez-vous et continuer le week-end avec le reste du programme.
Première étape : Enfile ta casquette de Sherlock Holmes 👲
Cette anecdote me permet de te parler de la première étape à avoir en tête quand on fixe une limite avec bienveillance, à savoir : écouter.
À travers cette écoute, qui en général dure quelques secondes, ou en tout cas jamais plus d’une minute, il va s’agir de partir en détective et de déterminer ce qui ne va pas chez notre enfant.
Et très souvent, quatre pistes s’offrent à nous. Et attention : je te conseille d’être ultra-concentré.e pendant cette écoute, car une seule de ces pistes te mènera réellement à avoir besoin de fixer une limite.
C’est donc parti pour une petite enquête en mode efficace :
Pour commencer cette enquête, approche-toi de ton enfant, à sa hauteur, mets au maximum tes sentiments à toi de côté, et concentre-toi pour trouver la bonne piste 🔎
Piste #1 : est-ce que le comportement tout pourri de mon enfant pourrait s’arrêter si je répondais à son besoin
Le jour où j’ai compris que mon fils était un estomac sur patte et que ces états de fébrilité étaient totalement corrélés aux heures de repas, ma vie s’est nettement améliorée.
Non, mon fils n’était pas une sorte de petit démon, qui arrivait toujours juste pour m’embêter pile-poil au moment où je m’évertuais à finir de préparer le diner. Il avait juste vraiment faim.
Du coup, plutôt que de fixer désespérément une limite - et ainsi perdre mon temps à écouter sa colère, je me débrouille toujours pour avoir un petit bol de crudités ou de fruits secs à disposition pour lui quand je cuisine.
Et bizarrement, depuis, les choses sont devenues clairement plus zen !
Parfois, c’est juste d’un renseignement dont notre enfant a besoin. Genre : où se trouve tel jeu, ou bien son pyjama, ou bien une explication de pourquoi la partie de foot dans le salon n’est pas indiquée, car le petit dernier est en train de faire sa sieste sur le canapé un peu plus loin.
Et petit rappel : inutile de faire le sermon qui va bien à son enfant, du genre “ la prochaine fois, tu me dis calmement ce dont tu as besoin “... Bon, en fait, tu peux le faire le sermon, sauf que vu l’état d’excitation de ton enfant quand tu le fais, il y a probablement 0 chance que ça serve à quelque chose…😅
Piste #2 : est-ce nous qui en demandons trop à notre enfant ?
Comme tu le sais, les capacités de notre enfant évoluent en fonction de mille facteurs.
Donc à moins d’être psychomoteur ou psychologue, on n’est pas forcément outillé pour savoir ce qu’un enfant est en mesure de gérer en fonction de son âge.
En plus, pour rendre les choses encore plus compliquées, notre monde d’adulte n’est pas toujours exactement calibré pour matcher avec le monde des enfants…
Ce qui est considéré comme normal dans le but des adultes et parfois bien trop restrictif et contraignant pour les besoins et les compétences de nos enfants - je te rappelle mon petit bonhomme chez l’assureur auto…
Je me souviens aussi d’un garçon de 6ᵉ dont la maman se plaignait parce qu’il n’arrivait pas à rester assis après l’école pour faire ses devoirs.
En écoutant cette maman, j’ai compris que ce petit bonhomme avait accumulé beaucoup de retard scolaire avec les années.`
Le fait de rentrer au collège n’y changeait rien : ce n’est pas parce que la charge des devoirs augmentait que soudainement, il lui devenait possible de s’assoir une heure chaque soir pour faire ses devoirs.
Pas étonnant alors que comme le décrivait sa maman, les crises s’enchainent aux crises.
Dans ce cas particulier, ce collégien avait besoin d’un accompagnement particulier. Et peut-être qu’à terme, avec le soutien dont il a besoin à l’école et à la maison, il réussirait à dépasser des années de blessures autour des apprentissages scolaires, et à s’assoir une heure chaque soir, pour faire ses devoirs.
En tout cas, plutôt que de poser des limites, même avec bienveillance, ce qui ici ne servirait pas à grand-chose, il vaut sans doute mieux en discuter avec ses profs, le CPE, la psychologue scolaire, pour essayer de voir quels conseils pratiques pourraient être mis en œuvre pour aménager les devoirs.
Piste #3 : et si c’était toi qui étais au bout du rouleau ?
Parfois, nos enfants ont juste envie de s’adonner à des petites joies :
🏃♀️ Courir à toute berzingue dans l’appartement
🛌 Continuer à rigoler dans leurs lits alors que nous les avons couchés,
🚙 Hurler « Saluuuut ! » à toutes les voitures que vous croisez sur la route…
Et c’est dans ces moments-là qu’on commence à bouillonner intérieurement. C’est dans ces moments-là que l’on a tendance à utiliser les fameuses règles en « PARCE QUE ». Par exemple : « Pas de petits rires PARCE QUE j’ai dit non ! »
Qu’est-ce qu’un enfant retiendra de ces règles en « PARCE QUE » ? Sûrement que les adultes ont tendance à être injustes et à se fâcher facilement 😕
Pourquoi ne pas simplement dire à notre enfant dans ce cas-là qu’on a eu une journée un peu difficile, ou qu’on a une migraine ? À nous de leur dire qu’ils n’ont rien fait de mal, mais qu’aujourd’hui c’est compliqué parce que nous-mêmes, nous ne sommes pas en grande forme.
Parfois, il arrivera que notre enfant soit totalement insensible à nos besoins, même après que nous lui avons expliqué.
La raison est simple : sa mission à lui dans la vie c’est de jouer sans limites et de vivre pleinement.
Et on le sait, ça lui fait un bien fou de vivre sa vie à fond !
Gardons en tête que si notre enfant reste insensible à nos demandes, c’est probablement que sa confiance en lui est forte, comme elle doit l’être.
Oui, je sais, on développe de la zénitude quand on est parent. 👌.
Mais je te propose de retenir un élément de cette piste, que tu peux même ériger en règle de vie avec tes petits : quand tu te sens au bout du rouleau, ce n’est pas le moment choisi pour poser des limites, même bienveillantes.
Tout simplement parce que ton attention est concentrée sur tes propres problèmes et non sur ce qu’il y a de mieux pour notre enfant.
Dans ces moments-là, mieux vaut prendre quelques minutes, seul.e, dans sa chambre, ou appeler une personne proche qui saura nous écouter, plutôt que d’exiger quoi que ce soit de notre enfant. Personnellement, l’outil de Partenariat d’écoute d’urgence de l’approche parentale Hand in Hand est celui que j’utilise régulièrement dans ces moments-là.
Si tu es un fin limier, tu dois avoir remarqué, à ce stade de ta lecture, que dans aucune des trois premières pistes que je t’ai proposé de vérifier, je ne t’ai proposé de fixer des limites.. 😊
Voici donc LA seule piste qui, à mes yeux, justifie l’utilisation de limites :
Piste #4 : ton enfant serait-il juste.. déraisonnable ?
C’est donc uniquement dans le scénario de cette quatrième piste que je te propose de fixer des limites avec bienveillance. Si tu as donc éliminé les trois premières pistes, à savoir :
▶️ ce n’est pas une demande information ou un besoin particulier auquel il faut répondre
▶️ tu estimes que tu ne lui en demandes pas trop,
▶️ tu ne te sens pas au bout du rouleau,
alors tu es probablement sur la 4ᵉ piste: c’est celle où ton enfant est juste déraisonnable. Et dans ce cas, et seulement dans ce cas, une limite est vraiment nécessaire. Et là, j’entends déjà tes questions : oui ok, et je fais quoi ? Eh bien, on passe à la deuxième étape du processus de fixer une limite, et c’est vraiment le moment où on va s’interposer physiquement pour empêcher que les choses ne dégénèrent davantage.
Avant d'aller plus loin, si tu veux mieux décoder les émotions de tes enfants, n'hésite pas à demander ton livret « COMPRENDRE LES ÉMOTIONS DES ENFANTS ».
Tu y trouveras des explications claires des comportements déroutants de ton enfant et surtout des outils ultra-pratiques à mettre en place immédiatement pour y faire face. Laisse-moi simplement ton email ci-dessous et je te l'envoie illico !
Deuxième étape : Fixer une limite avec bienveillance
J’entends très souvent des parents expliquer que quand ils fixent une limite, ça ne marche pas.
Quand je leur demande ce qu’ils font concrètement, ils me décrivent qu’ils demandent à leur enfant de faire telle ou telle chose ou d’arrêter de faire telle autre…
Tu as bien entendu : ils “demandent”.
Mais à ce moment-là, est-ce que le cerveau de l’enfant est en mesure d’entendre quoi que ce soit ?
En fait, non.
L’enfant est fréquemment déjà submergé par ses émotions et il n’entend plus aucune parole sensée.
C’est pour ça que plutôt que de lancer à la cantonade à son enfant :
“ Paul, tu arrêtes de lancer les Lego”,
je te conseille plutôt de garder ta salive et de t’interposer physiquement entre Paul et ses Lego.
Si tu veux, tu peux dire à Paul, sans hurler, avec une voix normale :
“ Je ne peux pas te laisser faire ça, Paul”,
mais encore une fois, les mots sont rarement très utiles.
Ce qui va davantage compter, c’est ta présence, et ta manière de fixer une limite entre l’enfant et l’objet de sa colère, de façon bienveillante, efficace, et toujours aimante.
Il est temps d’enfiler ton casque de pompier
Dans ce moment-là, c’est un peu comme si tu passais en mode “pompier”.
Tu vois un pompier en pleine intervention ? Il agit, il éteint le feu, mais normalement , à aucun moment, il va passer en mode “jugement”.
Et il va encore moins se permettre de perdre son sang-froid.
En revanche, il va s’évertuer à apporter tout le soutien et le réconfort aux victimes de l’accident.
Un parent qui va fixer une limite avec bienveillance, c’est la même chose : le but est vraiment d’arrêter le geste qui déborde, sans sermons, et en gardant son sang-froid et tout en rassurant son enfant.
Pas besoin non plus de prendre parti.
Il y a de grandes chances, si jamais il s’agit d’un conflit entre deux enfants, que tous les deux se sentent totalement déconnectés et aient besoin de ta présence rassurante.
LA phrase qui fait du bien aux enfants quand on fixe des limites avec bienveillance
Si je continue la comparaison avec le pompier, il y a même une chose que je fais de plus en plus quand j’arrive sur la scène où se trouvent mon ou mes enfants.
C’est que la première chose que je dis, après avoir “éteint” le feu, c’est :
“ Oh, je suis désolée de ne pas être arrivée plus tôt, j’ai fait aussi vite que je pouvais”.
Je te conseille vraiment d’essayer : non seulement, ça permet de sortir les enfants du débat “ c’est lui qui a commencé, non c’est sa faute à lui etc etc, mais en plus, c’est une invitation très claire à se reconnecter à toi.
Et c’est d’ailleurs à partir de ce moment-là que va commencer la troisième étape quand on fixe une limite : l’écoute !
Ou plus exactement : rester-écouter.
Troisième étape : rester-écouter
Il va s’agir de rester auprès de ton enfant et de l’aider à écluser toute la colère ou la tension qu’il a en lui.
Car oui : la limite que tu viens de fixer en stoppant son bras qui voulait taper sa sœur, ou sa jambe qui voulait renverser un meuble, elle agit comme un punching-ball 🥊
Cette limite que tu lui donnes en lui disant calmement, mais fermement, “ Non ! ”, elle devient quelque chose de tangible, contre lequel l’enfant peut se battre et se rebeller.
Le “Pourquoi” qui ne sert à rien
As-tu remarqué combien de fois ton enfant fait une colère, ou est de mauvaise humeur sans vraiment pouvoir te dire pourquoi ?
D’ailleurs, combien de fois, jeune Maman, je suis allée trouver un de mes enfants en lui demandant :
“Mais, pourquoi tu fais ça, qu’est-ce qui t’arrive ?”
Évidemment, impossible pour mon enfant de répondre 🤷♀️
▶️ d’une part parce qu’il n’était pas en état de le faire, car complètement gagné par la colère,`
▶️ mais également, parce que tout simplement, il y avait une multitude de petites tensions accumulées en lui et qu’il n’était absolument pas en mesure de m’expliquer :
“ Oui, alors
1. Ce matin, je me suis réveillé un peu fatiguée,
2. Au petit déjeuner, il n’y avait plus de céréales,
et 3. à l’école la maitresse m’a grondé à la récré. “
Ça, nous, les parents, on adorerait que ça se passe comme ça…💭
Mais la réalité est bien différente.
Et depuis que j’ai compris ça, j’ai banni le mot “ pourquoi” de ma bouche au moment des colères.
À la place, donc, ce que je propose, c’est de rester près de ton enfant et de le laisser faire le ménage en lui.
Le prétexte qui pousse à fixer une limite avec bienveillance reste l’arbre qui cache la forêt
Alors bien sûr, ce n’est pas toujours de tout repos, mais le jeu en vaut la chandelle.
Il y aura peut-être des cris, des récriminations, des injures, des hurlements, et puis aussi à un moment donné des larmes, peut-être des bâillements et puis, enfin, les tensions sortiront.
Et peut-être alors, réaliseras-tu que le problème de base qui avait créé la dispute et t’avait obligé à monter les escaliers 4 à 4, n’a même plus lieu d’être : que ce soit :
🤳le talkiewalkie qui n’était pas prêté,
🎂l’anniversaire qu’il a fallu annuler,
🍪le 4ᵉ gâteau qu’on a refusé au gouter..
Tout simplement parce que comme je l’ai dit plus tôt, l’enfant utilise le premier prétexte qui lui vient pour faire sortir sa colère. Et comme je le dis, il s’agit bien d’un prétexte.
Alors bien sûr, peut-être vas-tu te poser cette question :
" Est-ce que cette façon de faire n'encourage pas le manque de respect puisqu’on laisse les enfants nous exprimer des choses odieuses et faire de grosses crises de colère ? "
Gardons à l’esprit que lorsqu’un enfant est en train de pleurer, transpirer et trembler, il est en train de réaliser un travail émotionnel absolument vital.
Au fur et à mesure que les pleurs et les critiques sortent, il se débarrasse de tout ce qui empoisonne sa relation avec nous.
Si cela t’aide, tu peux appeler ces moments de grosses colères accompagnées des " sessions ", pour te rappeler qu’un travail essentiel est en train d’être accompli.
Pendant une session, tu vas permettre à ton enfant d’exprimer pleinement ses émotions tandis que tu lui offres en continu ton amour.
On n’est pas en train de laisser notre enfant s’en tirer à bon compte. On travaille avec lui. L’objectif du moment n’est pas de lui enseigner les bonnes manières. Les bonnes manières viendront après que nous l’aurons aidé à se débarrasser de ce qui le tourmente.
Face à un comportement débordant durant une séance de Rester-écouter
Évidemment, cela ne sert à rien de laisser un enfant t’insulter, toi ou quelqu’un d’autre, à moins d’être là pour vraiment écouter et l’aider à exprimer ses sentiments.
Quand il utilise des mots durs et blessants, c’est le signal que ton enfant a besoin d’une limite, qu’il appelle de tous ses vœux, mais à sa façon, évidemment.
Et il lui faut ressentir suffisamment de chaleur avant de s’autoriser à pleurer pour guérir sa blessure.
Mon conseil : ne t’attarde pas trop sur ses paroles, et passe directement à l’étape de rester-écouter.
Autre option : explique-lui clairement que tu attends qu’il te parle avec respect - là c’est une autre manière d’interposer une limite.
Ce qui est sûr, c’est qu’une fois que ton enfant est en pleurs ou explose de colère, le laisser libre de ses paroles l'aidera à se débarrasser de ses émotions les plus douloureuses .
En aucun cas, crois-moi, il ne prend l'habitude de mal parler.
Après l’effort, le réconfort (pour nous les parents !)
Pour finir, je vais reprendre ma métaphore du pompier.
Le pompier, après son intervention, il récupère. Il rentre à la caserne, il rentre chez lui, et il passe à autre chose.
Et il débriefe, aussi sans doute, son intervention auprès de ses équipes ou de son boss.
Quand on est parent, on n’a pas vraiment le luxe de faire ça.
On n’a pas de caserne où rentrer après un moment compliqué avec son enfant.
On n’a pas toujours quelqu’un avec qui débriefer de ce qui s’est passé, on n’a pas toujours sous la main quelqu’un auprès de qui vider notre sac.
Et pourtant, c’est grâce à cette phase de débrief après un moment compliqué, que le pompier il arrive à tenir toute sa carrière, à éteindre des feux, avec sang-froid, professionnalisme, sans jugement, et en offrant ton son soutien aux victimes.
Alors, je te propose d’adopter cette même pratique que le pompier.
Après une crise, tu mérites un break, tu mérites de vider ton sac, et de te ressourcer.
Car oui, accompagner les colères des enfants, fixer des limites avec bienveillance, c’est usant.
À Hand in Hand, on utilise un outil qui s’appelle le Partenariat d’écoute.
Si tu veux en savoir plus, j’en parle dans l’épisode 10 de mon podcast.
Personnellement, c’est un outil qui fait partie de mon hygiène émotionnelle au quotidien.
De la même façon que je me brosse les dents le matin et le soir 🪥, j’ai mes rendez-vous de Partenariats d’écoute chaque semaine avec une autre maman.
Pour récupérer. Débriefer sur ce qui s’est passé avec mes enfants. Entendre des paroles réconfortantes. Sans jugement ni conseils.
Ce sont ces rendez-vous que je ne manquerais pour rien au monde qui me permettent de voir que j’avance.
De réaliser que de mois en mois les crises s’espacent.
Qu’elles sont moins intenses, et que la connexion grandit avec chacun de mes enfants 💞.
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